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  • : Blog pour les amateurs de polars et thrillers...ainsi que pour ceux qui veulent découvrir la criminologie...
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Définition de Maurice Cusson: La criminologie est une science qui étudie les caractéristiques et les causes du phénomène criminel. Elle propose un tableau d'ensemble et un savoir faire rigoureux sur le crime et tout ce qui s'y rapporte.

Ethymologie: "Criminologie" du latin "Crimen"= crime et du mot grec "logos" = étude.
 

A l'origine, dans la moitié de XIX° siècle, la criminologie est d'abord un discours sur le crime et la criminalité, ce qui en fait un des premiers champs d'étude de la sociologie.
Par la suite, la criminologie s' enrichira des apports de la médecine, de la psychologie, du droit, avant de se développer en direction de la biologie et de la psychologie sociale.
L'étude de la criminologie se voit séparer en deux camps: celui des juristes qui s'intéressent au sort que l'on doit réserver aux délinquant (Beccaria), et celui des médecins qui cherchent a comprendre et a traiter le criminel.
Très rapidement, la criminologie s'est développée dans la direction de la compréhension du criminel et plus tard celle de sa victime.

Les Précurseurs


Avant le 19ème siècle on se pose déjà des questions sur la délinquance avec quelques spéculations sur les causes de la criminalité et de la réaction sociale.

Dans l'antiquité, des philosophes s'intéressaient a cette question notamment Platon et Aristote.
Platon considérait le crime comme le symptome d'une maladie de l'ame du aux passions, a l'égoisme et à l'ignorance. Si la délinquance et réfractaire, il faut l'éliminer. La peine selon lui, est une médecine morale qui est en quelque sorte un bonheur pour le coupable, bonheur de subir son sort car il va se libérer de la méchanceté dont il a fait preuve.
Aristote, lui, ne voit pas les criminels comme des malades, se sont des individus qu'il faut élminer (expulsion, peine capitale...) ou la peine est légitimiée par la nécessité de rétablir l'établir détruit par le crime commis. Pour lui les facteurs du crime sont des facteur socio-mophologiques mais il insiste tout de même sur l'origine passionnelle, de la misère.

Au Moyen Age pour Saint Thomas d'Acquin se sont les passions qu'il retient en premier tout en gardant une place pour la misère. Selon lui, il faut éliminer la maladie sociale et sauver la partie.

L'influence du posititivisme

C'est d'abord a travers de la statistique naissante que l'étude de la criminalité va être abordée. L'étude de Quetelet et Guerry servira de fondement a la sociologie criminelle.
Quetelet (1796-1874) constate que les tatistiques sont très stables d'année en année, avec des différences fixes entre les âges, les sexes, l'éducation. Tout cela semble aller a l'encontre du libre arbitre; il déduit donc qu'il existe une mécanique sociale. Il dit "la société cause le crime, les coupables ne sont que les instruments par lesquels il est exécuté".
André-Michel Guerry (1802-1866) publie à la suite de la première parution de statistiques nationales en France en 1827, son livre: "Essai sur la statistique morale de la France". Il s'apperçoit que les régions riches ont plus de crime contre la propriété que les régions pauvres -malgré le fait que les pauvres sot plus criminalisés que les riches. Il en déduit que c'est l'opportunité et non seulement le besoin qui régit le vol.


Gabriel de Tarde (1843- 1904) Philisophe, et sociologue français, il était juriste de formation et juge d'instruction de 1875 à 1894, il a publié de nombreuses études contestant les conceptions de Cesare Lombroso et l'école italienne de criminologie. Il sera avec Emile Durkheim un des précurseurs des recherches sociologiques sur le crime.
Tarde commence par remarquer la régularité de la criminalité dans la statistique judiciaire. Il pense que cette régularité ne eut pas s'expliquer par le libre arbitre de l'homme. Il va chercher différents facteurs possibles: les facteurs physiques (influence des saisons) les facteurs psysiologiques (selon le sexe). Tarde pense que les influences des facteurs psysiques, biologiques deviennent moins importantes a mesure que la civilisation se developpe et que ce sont les facteurs sociaux qui se développent. Il étudiera notament d'un point de vue sociologique le phénomène de l'imitation dans les "lois de l'imitation".
Selon Tarde, le courant social de l'imitation a une influence sur l'augmentation ou la diminution des crimes. Il nie nettement la pensée de l'école positive italienne (théorie de Lombroso) et son déterminisme biologique.

Les Positivistes Italiens.


Dans une perspective anthropologique et biologique, Lombroso (06/11/1835- 19/10/1909; professeur de médecine légale italien) a prétendu dégager un type d'homme criminel et il a expliqué le comportement délinquant par un déterminisme individuel. Ses précurseurs avaient mis en relief la morphologie du corps, les traits moraux et la morphologie du visage. Lombroso pensait qu'il existait un type d'homme criminel avec des signes particuliers  ou stigmates, comme la taille du front, du nez , de la machoire inférieure, la puberté précoce. C'est la théorie du criminel né relaté dans le livre "L'homme criminel"
Cette théorie a été vivement critiquée par la suite, d'une part, Lombroso n'avait pas analysé dans quelle proportions ces signes se retrouvaient dans la population normale et surtout il n'avait pas pris en compte  les facteurs anthropologiques qui mènent au crime.

Enrico Ferri (1856- 1929) était un juriste et un sociologue. Il a eu une contribution essentielle dans la criminologie. Ferri admettait que les conditions économiques et sociales ne pouvent pas tout expliquer.
Dans l'histoire de la criminologie, Ferri est le premier a soutenir que le crime est un acxte complexe ayant des origines multiples, sociologiques voire géographiques mais aussi biologiques et psychologiques. Il soutenait donc la thèse multi-factorielle dont il parle dans son ouvrage: "la sociologie criminelle". Il soutenait qu'il n'y avait pas un facteur du crime mais plusieurs et que ces facteurs se combinent de façon différente selon la personnalité. Il les classe en facteur endogène (criminels nés; criminels aliénés souffrant d'une affection mentale) et en facteur exogène (délinquants d'habitude, d'occasion, passionnels).
Il participe a l'élaboration du Code criminel italien de 1921. L'idée est que le crime est accessoire de la découverte des individus dangereus. Le processur judiciaire doit se transformer en expertise de protection sociale. Las dangereux doivent être réeduqués ou  neutralisés. La peine doit être individualisée selon la dangerosité scientifique.
Il est considéré comme l'un des foncdateurs de la criminologie moderne.

Raffaele Garofalo (1851-1934) Il travaillera avec Lombroso et Ferri . Son oeuvre principale en 1885 intitulée "Criminologie" donnera le nom a cette discipline nouvelle . L4entreprise de Garofalo, qui visait rien moins qu'à renouveler les modalités de la répression, doit être rapproch ée de celle de son compatriote Ferri. Inspirés par la philosophie d'Auguste Comte, ces pénaliste estiment que la société a le devoir de se défendre contre le crime (le criminel est un microbe qui menace la santé du corps social.) Ainsi, apparait la notion de défense sociale qui donne la priorité a la protection de la société mais qui doit être recherchée suivant des voies nouvelles.



La sociologie du crime

Emile Durkheim a posé le principe de la constance et de la normalité statistique du crime. pour lui, un fait social est normal, pour un type de société déterminée, quand il se produit dans la généralité des sociétés de cette nature, prises à la meme phase de développement. Durkheim explique qu'un acte est jugé criminel non pas par sa nature même, mais par le fait qu'il viole les états forts de la conscience collective. Evidement, un certain niveau de déviance est nécessaire pour que la société et la culture se développe. Le crime est un élement social et non une pathologie, au contraire, le crime réaffirme la cohésion sociale. Le mérite de Durkheim est d'avoir souligné que la criminalité est une conséquence du fonctionnement régulier d'une société. Elle n'est pas un phénomène pathologique c'est a dire accidentel.
Cette approche rejoint celle de Ferri et fait nettement évoluer les théories sur la criminologie.







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