"Viviani voulut sortir le premier. Le crépitement des balles...puis son corps était venu s'éclater contre la baie vitrée de la banque, l'éclaboussement de sang, comme sur un écran de télé géant. Les otages femelles se mirent à hurler...Gosta jeta un oeil sur Tino et Steph, ils avaients chacun un gros sac en bandouillère, bourré à craquer de billets, une cagoule noire sur la gueule et un fusil-mitrailleur en main."
Deux ans que le Cramé et sa bande, un vrai commando, braquent les banques et vident les coffres avec une détermination et une efficacité redoutables...Deux ans qu'ils se moquent du monde et que la police est sur les dents.
Jusqu'à ce qu'un traître les balance dans les filets de Fabiani, le chef de l'antigang, qui a l'issue d'un braquage en laisse plusieurs sur le carreau et colle le Cramé au placard. Mais celui-ci n'a qu'une idée en tête: se faire la belle...et retrouver l'enfoiré qui les a donnés!
Après une évasion rocambolesque, il infiltre le commissariat de Saint-Denis et se retrouve bien malgré lui dans la peau d'un flic a la recherche d'un môme disparu. Mais en ressuscitant ses cauchemars de gamin des quartiers, le pire devient alors possible...
Le problème avec le Cramé, c'est que même l'enfer ne veut pas de lui!
"Le Cramé" Jacques-Olivier BOSCO, éditions JIGAL, 288pages, 17 Euros.
8.5/10
Pas de temps mort dans ce roman noir et efficace de Jacques Olivier Bosco. Le personnage du Cramé est très bien pensé. Certes c'est un gangster, mais un gangster au passé lourd, un gangster qui a de la gueule, un sens de l'honneur et qui tient sa parole. Le voilà donc à la recherche d'un traitre, et d'un petit garçon suite à une promesse faite à une jeune femme.
C'est violent, souvent sanguinolent, brutal mais aussi angoissant quand on plonge dans l'univers des cités. Roman qui a du puch, bien ficelé, très bien écrit, ça glisse tout seul. ! A lire!